Libéralisation sans exploitation du secteur des taxis au Luxembourg

Train, tram, bus, vélo, à pied, covoiturage ou voiture privée : le mix de mobilité de l’avenir comprend différents éléments. Mais dans de nombreuses villes à travers le monde, un autre élément important est encore présent, celui qui est plutôt marginal au Luxembourg : le taxi. Les principaux utilisateurs des taxis au Luxembourg sont des dirigeants d’entreprises étrangères qui ont généralement peu de temps ou des touristes ignorant. Ils sont souvent surpris de devoir payer 45 euros pour les 10 minutes entre l’aéroport et la ville. Cela équivaut à près de 5 euros par kilomètre. À Francfort, qui n’est pas non plus une ville bon marché, on ne paie que la moitié de cette somme.

Suite à l’échec de la réforme du secteur du taxi en 2016, le ministre de la Mobilité François Bausch a préparé une nouvelle réforme pour 2021. Par exemple, la division du pays en six zones de taxis devrait être abolie. Ainsi, chaque taxi pourrait transporter des passagers partout dans le pays, et non seulement dans la zone où il détient une licence. Il était également prévu de délivrer des licences de taxi illimitées, ce qui aurait permis à tout le monde de se lancer dans le secteur des taxis. De plus, la légalisation des voitures de location avec chauffeur était envisagée. Cela aurait permis à des plateformes de réservation de véhicules avec chauffeur, comme Uber ou Bolt, d’offrir leurs services au Luxembourg. Toutes ces mesures auraient certainement entraîné une forte baisse des tarifs.

Cependant, la puissante opposition du lobby des taxis a rapidement mis un terme à ce projet de loi. Le lobby des taxis argumente que les salaires élevés au Luxembourg sont dus aux frais élevés supportés par les chauffeurs. Cependant, je dois constater qu’un taxi au Luxembourg passe la plus grande partie de son temps à attendre le prochain client. Les revenus non gagnés pendant cette attente doivent donc être compensés par des tarifs plus élevés. Si les tarifs étaient plus bas, davantage de personnes prendraient le taxi et cela leur permettrait de gagner plus d’argent. Un autre argument avancé est qu’en l’absence de divisions en zones, les taxis circuleraient seulement dans la ville. Cependant, il convient de noter qu’aujourd’hui déjà, les taxis se concentrent principalement autour de l’aéroport et du centre-ville. Avec une structure tarifaire attrayante, il y aurait certainement une demande correspondante pour les taxis dans le sud du pays ou dans la région nord.

En tant que Jeunes Démocrates, nous demandons une libéralisation du secteur du taxi. Il ne devrait y avoir qu’une seule zone, les licences de taxi devraient être illimitées et les plateformes de réservation de véhicules avec chauffeur devraient pouvoir proposer leurs services au Luxembourg. Bien entendu, cela ne doit pas conduire à l’exploitation des chauffeurs de taxi. Ils doivent bénéficier d’une assurance maladie et cotiser à la caisse de retraite. Cette réforme serait un élément important de la stratégie de mobilité de demain.

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