« En Méditerranée, devant les côtes chypriotes, se trouvent d’importantes réserves en gaz naturel. Récemment de nouveaux gisements y ont été découverts, qui selon le président de l’Institut de l’énergie du sud-est de l’Europe (IENE) pourraient à terme représenter une alternative européenne à l’approvisionnement de gaz russe.
Or, l’exploitation de ces gisements est actuellement contrariée par la Turquie qui non seulement revendique ces réserves en gaz naturel, mais aussi s’oppose à toute tentative de trouver une solution commune avec la Chypre.
Dans ce contexte nous aimerions poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes et à Monsieur le Ministre de l’Énergie :
- Le Gouvernement est-il d’avis que les gisements en Méditerranée de l’Est pourraient contribuer à renforcer l’indépendance de l’UE vis-à-vis de la Russie en matière énergétique ?
- Jusqu’à quand l’exploitation des gisements en question pourrait se faire ?
- Existe-t-il des négociations au niveau de l’UE avec la Turquie afin de trouver une solution pour l’exploitation des gisements en question ? »
Réponse
Réponse à la question 1 :
Les gisements de gaz en Méditerranée de l’Est, y inclus les gisements découverts dans la zone économique exclusive de Chypre, représentent une ressource énergétique supplémentaire et complémentaire qui pourrait en principe contribuer à renforcer l’indépendance de l’UE en matière énergétique. En même temps, force est de constater que tout investissement important dans l’exploitation d’énergies fossiles risque de contribuer à un verrouillage technologique au dépens des efforts consentis en matière de développement des énergies renouvelables et des objectifs du Pacte vert, notamment la neutralité carbone d’ici 2050.
Réponse à la question 2 :
Le gouvernement luxembourgeois n’est pas en mesure de se prononcer sur le calendrier des travaux envisagés pour la mise en place de l’infrastructure nécessaire.
Réponse à la question 3 :
En mars 2015, un cadre de dialogue à haut niveau sur l’énergie a été mis en place entre l’UE et la Turquie. Les activités de forages unilatérales menées par la Turquie en Méditerranée orientale ont entraîné la suspension de ce dialogue.