Un laboratoire important dans l’UE
Gusty Graas est depuis deux ans président du Parlement Benelux, institution créée en 1955 par une convention. La rotation à la présidence prévoit que le membre du DP devra démissionner en décembre et deviendra alors vice-président.
Le membre de la commission des affaires étrangères et européennes et vice-président du Conseil de l’Europe (« Je m’intéresse depuis toujours à la politique internationale ») est membre du Parlement Benelux depuis sept ans. Le rôle de cette institution est d’élaborer pour les gouvernements de La Haye, Bruxelles et Luxembourg des avis et des recommandations concernant les intérêts communs des pays partenaires.
Ces trois États sont historiquement étroitement liés. A titre d’exemple, Gusty Graas cite le nouvel avion militaire stationné en Belgique: « Mais nous votons aussi régulièrement des lois dans lesquelles le Parlement Benelux a négociés des accords avec d’autres pays ». Bien que le Parlement Benelux n’ait qu’un rôle consultatif à jouer, il peut donner une impulsion significative aux gouvernements et aux parlements nationaux. Chaque année, il y a trois sessions plénières.
Cette année, bien sûr, la pandémie Covid 19 a dominé: « J’aurais pu m’imaginer une meilleure coordination, un meilleur échange entre le Luxembourg, les Pays- Bas et la Belgique – surtout au début de la pandémie », souligne Gusty Graas en ajoutant: « Nous avons également eu des réunions pour améliorer la coopération pendant la pandémie, et nous avons sollicités les trois Premiers ministres par écrit ». Pour Gusty Graas, le Parlement Benelux est une sorte de laboratoire au sein de l’UE. Ainsi, le Parlement s’intéresse également aux sujets comme la reconnaissance de diplômes ou les échanges transfrontaliers.
Les contacts internationaux avec les Länder allemands de Rhénanie du Nord-Westphalie et de Rhénanie-Palatinat et avec la Grande Région de Lille sont également importants. D’autres contacts sont en cours avec des organisations similaires, telles que le Conseil nordique, l’Assemblée balte ou les États de Visegrad. «Nous sommes un modèle pour nombre de ces groupements. Ils veulent aller là où nous en sommes déjà avec le Parlement Benelux », explique Gusty Graas.
La présidence de Gusty Graas a été marquée par quatre enjeux clés : la protection du climat, la mobilité, le Brexit et l’agriculture biologique. Il y a même eu un colloque sur ce dernier sujet à Bettembourg.
Pour Gusty Graas, le Parlement Benelux est et restera un instrument important: «L’Europe ne peut fonctionner que si de telles structures existent entre différents pays – toujours ancrées dans la ligne de l’UE. Il y a suffisamment de raisons pour maintenir et même renforcer le travail de cette institution. »