Combien de contrôles y avait-il eu dans le secteur Horeca pendant la crise?

Pendant la crise, l’ITM a également effectué des inspections dans le secteur de l'hôtellerie. Bien sûr, ces contrôles sont importants, mais certaines entreprises ont désormais des réparations importantes à faire dans un court laps de temps. Ils craignent qu'ils ne seront pas en mesure de le faire pendant la période imposée en raison de la pandémie et certains ne disposent pas non plus des ressources financières nécessaires. Les députés DP Carole Hartmann et Guy Arendt ont demandé au ministre responsable combien de contrôles ont été effectués pendant la crise et s’il ne serait pas possible de trouver une solution proactive avec le secteur afin que celui-ci puisse respecter ses obligations.

« Depuis le début de la pandémie Covid-19, le secteur Horeca a particulièrement souffert des conséquences des mesures sanitaires imposées par l’État dans le but de combattre le virus. Sans les aides étatiques leur apportant un soutien financier, la survie de ce secteur serait en péril.

Il est évident que les établissements de ce secteur doivent se conformer aux obligations légales qui les concernent et que l’Inspection du Travail et des Mines (ci-dessous « ITM ») est l’instance étatique à laquelle incombe le contrôle de la conformité à ces obligations. Or, il nous a été rapporté que pendant la crise sanitaire les contrôles ont été fréquents et que plusieurs établissements, faute des liquidités nécessaires pour les travaux nécessaires, risquent de se voir dans l’impossibilité de se conformer aux exigences demandées. De plus, certains travaux (demander un devis, trouver une société spécialisée disponible) nécessitent le cas échéant plus de temps que les délais accordés aux établissements. Sachant que la non mise en norme est passible d’un emprisonnement de 8 jours à 6 mois et d’une amende de 251 à 125.000 euros ou d’une de ces peines seulement, le risque que certains établissements devront définitivement arrêter leur activité est réel.

Dans ce contexte, nous aimerions poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire :

  • Combien de contrôles relatifs à la conformité des autorisations commodo, notamment aux prescriptions incendie ITM-SST 1500.3 « définition générales », ITM-SST 1502.4 « dispositions générales, bâtiments moyens » et ITM-SST 1509.3 « dispositions spécifiques, établissements d’hébergement » ont été réalisés depuis mars 2020 ?
  • Sans remettre en cause la nécessité des établissements accueillant du public à se conformer aux obligations légales, notamment en ce que concerne la protection en cas d’incendie, est-ce que Monsieur le Ministre juge adaptés et raisonnables les délais actuels pour la mise en conformité, notamment pendant la période de crise sanitaire actuelle? Une adaptation de la loi en ce qui concerne les délais de mise en conformité peut-elle être envisagée ? Est-il par ailleurs possible de demander une extension des délais accordés aux établissements ?
  • Dans la négative, est-ce qu’une approche proactive qui consisterait à une auto-évaluation ou à un rappel des obligations en la matière, préalable à un contrôle sanctionnant les établissements concernés, pourrait être envisagée. Dans l’affirmative, des pourparlers avec la Fédération concernée ont-ils déjà été entamés dans ce sens ?
  • Il nous a été rapporté que les établissements sanctionnés qui veulent obtenir des précisons concernant les détails des mises en conformité ont des difficultés à obtenir un rendez-vous auprès de l’ITM. Monsieur le Ministre peut-il confirmer ces difficultés ? Dans quels délais des rendez-vous sont-ils généralement accordés aux concernés ?
  • Combien de contrôles de documents relatifs au travail du dimanche ont été réalisés auprès d’établissements issus du secteur Horeca depuis mars 2020 ?
  • Quelles sont les raisons qui ont amené des contrôles dans le secteur Horeca, sachant que l’article L.231-6. du Code du travail dispense de l’interdiction de travailler les dimanches les hôtels, restaurants, cantines, débits de boissons et autres établissements où sont servies des consommations? »

Souhaitez-vous une traduction en français de cette question parlementaire ?

Partager :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Plus de questions parlementaires

Un établissement public pour le don du sang ?

Les députés du DP Corinne Cahen et Gérard Schockmel ont posé des questions à la Ministre de la Santé sur l’établissement public annoncé pour le don du sang.
Les députés libéraux ont notamment demandé s’il ne serait pas plus judicieux de prendre en charge la totalité des frais de la Croix-Rouge pour le service de transfusion sanguine plutôt que de créer un établissement public ?
Et qu’adviendra-t-il de l’espace pour les dons de sang, prévu dans le nouveau siège de la Croix-Rouge à Howald, si la Croix-Rouge ne reprend pas le service de don du sang ?

lire plus...

La contribution financière de l’État pour le don du sang est-elle trop faible ?

Cette année, la Croix-Rouge est à nouveau déficitaire dans l’organisation du don du sang. Les députées du DP Corinne Cahen et Carole Hartmann ont demandé à la Ministre de la Santé si l’État ne devrait pas augmenter sa contribution financière, si le Luxembourg dispose toujours de réserves de sang suffisantes et si la Croix-Rouge devrait continuer à organiser seule le don de sang dans le pays.

lire plus...

Quel est le taux d’absentéisme ici au Luxembourg ?

Dans de nombreux pays européens, le taux d’absentéisme augmente. Les députés du DP André Bauler et Carole Hartmann ont demandé aux ministres compétents comment l’absentéisme a évolué au Luxembourg au cours des dix dernières années, quelles sont les explications de l’absentéisme et quelles sont les mesures prises actuellement pour y remédier.

lire plus...

Trop de mercure dans les conserves de thon ?

Les conserves de thon de toute l’Europe semblent être trop chargées en mercure. Le député du DP Gusty Graas a demandé aux ministres compétentes si les conserves au Luxembourg étaient également concernées et si les valeurs maximales de mercure dans le thon devaient être abaissées au niveau de l’UE.

lire plus...