« Il me revient que la crise géopolitique qui nous concerne à l’heure qu‘il est aura des effets non-négligeables sur l’évolution des prix des céréales, en particulier sur celle du blé.
Voilà pourquoi j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Économie et à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural:
- Messieurs les Ministres peuvent-ils informer sur l’évolution des importations de céréales en provenance des Pays de l’Europe de l’Est non-membres de l’Union européenne depuis 2015 (vers l’Union européenne et vers le Luxembourg) ?
- Messieurs les Ministres peuvent-ils informer sur l’évolution des importations et exportations de céréales par le Luxembourg ? Quels sont les principaux pays acheteurs de blé luxembourgeois ?
- Pour quel(s) type(s) de céréales le Luxembourg peut-il être qualifié d‘autonome en ce qui concerne l’approvisionnement des clients nationaux ? »
Réponse
Question 1
Les deux tableaux ci-dessous montrent les importations par le Luxembourg de céréales achetées dans un pays de l’Europe de l’Est hors UE, en poids, ainsi qu’en valeur.
Importations du Luxembourg de céréales en provenance des pays de non-UE de l’Europe de l’Est en poids (kg) et en valeur (EUR)
Les deux tableaux ci-après montrent les importations du Luxembourg de céréales produites dans un pays de l’Europe de l’Est hors UE en poids puis en valeur.
Importations du Luxembourg de céréales dont l’origine déclarée est un pays non-UE de l’Europe de l’Est en poids (kg) et en valeur (EUR)
Les informations des deux tableaux ci-dessus sont à relativiser étant donné qu’il arrive que dans le recensement de ces données les entreprises ou leurs fiduciaires qui transmettent les données au STATEC assimilent le pays de provenance au pays d’origine et que le pays d’origine peut aussi bien être celui où a eu lieu la production que celui où a eu lieu une transformation substantielle du produit.
Enfin, les deux tableaux ci-dessous montrent les importations dans l’Union européenne de céréales achetées dans un pays de l’Europe de l’Est hors UE, en poids ainsi qu’en valeur.
Importations de l’UE28 de céréales en provenance des pays non-UE de l’Europe de l’Est en poids (t) et en valeur (EUR)
Il est à noter que ces chiffres concernant les importations fournis par le STATEC incluent la part de la marchandise qui est destinée à la réexportation que ce soit sous forme brute, ou comme produit transformé.
Question 2
Les 4 tableaux ci-après réalisés sur base des données disponibles auprès du STATEC présentent les importations et exportations de céréales par le Luxembourg, en poids ainsi qu’en valeur.
Les chiffres sur les importations incluent la part de la marchandise qui est destinée à la réexportation, soit sous forme brute, soit comme produit transformé. Concernant les chiffres relatifs à l’export, le STATEC précise qu’il n’est pas possible de distinguer entre les céréales de production luxembourgeoise et les céréales qui seraient d’abord importées au Luxembourg, puis réexportées, si tant est que ce second cas de figure existe.
Importations du Luxembourg de céréales par pays de provenance en poids
Exportations du Luxembourg de céréales par pays de destination en poids
Importations du Luxembourg de céréales par pays de provenance en valeur
Exportations du Luxembourg de céréales par pays de destination en valeur
Question 3
Le taux d’auto-approvisionnement calculé dans le cadre des bilans d’approvisionnement des céréales montre que le Luxembourg peut être qualifié d’autonome pour les types de céréales suivants :
- Blé tendre (128,3% en 2020)
- Orge (110,1% en 2020)
- Triticale (134,8% pour la campagne 2016/17)
- Seigle (160,5% pour la campagne 2016/17)
- Avoine (106,8% pour la campagne 2016/17)
Sont prises en compte pour le calcul des bilans d’approvisionnement les céréales non transformées ainsi que les céréales au premier stade de transformation (tel que la farine) converties en équivalent grain à l’aide de coefficients.
Le taux d’auto-approvisionnement se définit comme la part de la production nationale dans l’emploi domestique total d’un produit. L’emploi domestique total correspond à la somme de la production et des importations, déduction faite des exportations et des variations de stock.