“Le budget 2021 est un budget exceptionnel pour des temps exceptionnels”, a déclaré le ministre des finances, Pierre Gramegna, lors de la présentation du budget national en octobre.
Grâce à notre politique financière prévisionnelle, la dette publique a pu être progressivement réduite au cours des dernières années malgré des investissements records. Sans la crise de la COVID-19, notre dette serait même retombée à son niveau de 2011.
D’un point de vue financier, le Luxembourg était bien préparé à cette crise
Contrairement à la plupart des autres pays de l’UE, le Luxembourg disposait d’une marge de manœuvre suffisante pour faire face à la pandémie.
Cette marge a permis au gouvernement de créer un plan de stabilisation et de relance pour soutenir les nombreux salariés, entreprises et indépendants en ces temps difficiles.
Le budget 2021 reflète les efforts continus en matière de lutte contre la COVID-19. D’autres mesures seront prises pour créer une économie plus durable et plus résistante et pour préparer notre pays aux défis du futur.
Le budget de cette année est axé sur la solidarité et la relance durable. Conformément à sa stratégie de croissance qualitative, notre gouvernement investira massivement dans le logement, la durabilité et le bien-être social et veillera à garantir l’attractivité infrastructurelle de notre pays.
Le budget 2021 prévoit des investissements d’un montant total de 2,8 milliards d’euros – soit plus que les investissements ordinaires de l’année dernière ! Des dépenses publiques élevées sont essentielles pour maintenir les emplois, pour aider les entreprises et les travailleurs indépendants à survivre la crise et pour accélérer la reprise économique.
La cohésion sociale au premier plan
En ces temps de crise, le DP souhaite surtout protéger les plus vulnérables.
C’est pourquoi l’allocation de vie chère sera augmentée de 10 % – après avoir été doublée pendant la durée de la crise COVID. Le REVIS sera également revu vers le haut.
Le 1er janvier 2021, le salaire minimum a augmenté de 2,8 %, sur base de l’évolution des salaires des deux dernières années.
Si la hausse du salaire minimum plaît à de nombreux salariés, elle représente une charge supplémentaire pour les entreprises, en particulier pour celles qui sont le plus touchées par la crise. Le ministre des petites et moyennes entreprises, Lex Delles, a donc introduit une nouvelle aide financière d’un montant de 500 euros par travailleur pour les entreprises éligibles. Environ 40 000 personnes de l’HORECA, du commerce de détail et de l’industrie du divertissement pourront bénéficier de cette aide.
Maintenir l’emploi
Outre la prolongation du régime d’aides et la suite du plan de relance « Neistart Lëtzebuerg », le budget prolonge également le régime du travail à temps partiel jusqu’au milieu de l’année. Le chômage partiel est un moyen essentiel pour préserver les emplois. Sans ce régime, le taux de chômage aurait doublé (STATEC).
Par ailleurs, les fonds du ministère du logement seront augmentés de 11 % et les actifs du Fonds d’innovation pour le logement abordable seront doublés d’ici 2024.
Comme dans beaucoup d’autres pays, une taxe sur le CO2 a été introduite pour lutter contre le changement climatique. Selon le principe du pollueur-payeur, la taxe sera portée de 20 à 30 euros par tonne d’ici 2023.
En conséquence, les prix de l’essence et du diesel ont augmenté de 5 cents cette année. La taxe sur le CO2 n’est pas une taxe ordinaire. Grâce à un crédit d’impôt socialement équilibré de 96 euros par an, la taxe est atténuée pour les ménages à faibles revenus.