Les derniers temps n’ont pas été faciles. Nos libertés fondamentales ont dû être partiellement limitées dans le cadre de la lutte contre la pandémie. À l’heure actuelle, la crise énergétique a des répercussions importantes sur notre pouvoir d’achat.
Malheureusement, notre prospérité n’est pas une évidence.
Oui, les aides du gouvernement ont soulagé les citoyens, les entreprises et les indépendants. Nos systèmes de protection sociale ont été sensiblement renforcés et nos entreprises ont reçu un soutien financier important. Ces mesures ont coûté 5,5 milliards d’euros à l’État.
Il est important d‘être conscient que notre prospérité n’est pas une évidence. Avant de pouvoir distribuer le gâteau, il faut d’abord le faire. Ce sont les citoyens de ce pays, mais aussi les travailleurs frontaliers, qui travaillent dans une entreprise, dans la fonction publique, ou indépendants, qui créent de la valeur ajoutée et assurent ainsi notre prospérité.
En ce sens, le Luxembourg doit continuer à être attractif pour attirer les talents. Nous sommes en concurrence directe avec les pays étrangers. Ainsi, le Luxembourg a récemment perdu quatre places dans le IMD World Talent Report.
L’attraction des talents est particulièrement importante pour développer davantage notre place financière et accroître le gâteau que nous pouvons distribuer.
Puisque nous ne pouvons pas faire cela tout seuls, il faut attirer davantage de personnes au Luxembourg qui puissent faire avancer la place financière avec leur savoir-faire et leur esprit d’innovation. Les gens qui sont payés en conséquence, et paient également des impôts en conséquence.
La place financière n’en est qu’un exemple. Nous avons également besoin de main-d’œuvre qualifiée et compétente dans de nombreux autres domaines. Que ce soit en médecine, dans l’artisanat, dans l’industrie ou en général dans le secteur des services. La politique doit créer l’environnement nécessaire pour attirer ces personnes au Luxembourg. Parce que ce sont les travailleurs qui constituent le fondement de notre prospérité et de nos systèmes de sécurité sociale. Voilà ce dont il faut se souvenir, avant de distribuer. Dans ce sens, je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2023.